Nous voici aujourd’hui avec un joli planeur à monter de chez Silence Model, le LUCI 3. La vidéo du déballage du planeur sera bientôt en ligne et vous pourrez vous faire comme cela une idée de se qu’on retrouve dans cette boite. Bon c’est pas tout ça, mais en ce début d’année 2016, on commence bien et nous allons voir en détails la construction de ce modèle destiné particulièrement aux débutants souhaitant se lancer dans l’aventure du tout bois.
Le montage du Luci 3 étant destiné à des constructeurs débutants, je ne me suis pas fait trop de soucis. A l’ouverture de la boîte on se rend vite compte qu’avec la belle qualité de découpe des pièces tout va s’emboîter facilement. On a d’ailleurs vite fait de prendre quelques pièces et de assembler à blanc « juste pour voir »…
Avant de commencer le premier réflexe est de développer le plan (en couleurs, s’il vous plait !) et de l’étudier en détail. Il est bien fait, simple et clair, avec chaque pièce numérotée ce qui facilite le repérage. Un élément saute vite aux yeux : tout est écrit en Tchèque ! Et j’ai dû utiliser un traducteur en ligne pour savoir que « Horni » voulait dire « dessus » et « Spodni » pour « dessous » !
Une fois le plan bien en tête, y’a plus qu’à, comme on dit !
Pour l’ensemble de la construction voici l’outillage dont j’ai eu besoin:
- Un cutter
- De la colle à bois (5 min)
- Une cale à poncer
- Des pinces de serrage
- Règle et équerre
- Film d’entoilage + fer à entoiler
L’aile
Selon mes habitudes, j’attaque le chantier par l’aile du LUCI 3. Comme tout est en CTP de 3mm le risque de casse et de vrillage est très faible, c’est rassurant.
Je commence donc par le panneau central, les nervures sont enfilées sur un tout petit longeron en bois dur de 2x3mm. Puis ces nervures sont emboîtées sur un longeron tout en « dentelles ». Le bord de fuite est lui aussi emboîté et collé à la colle blanche, alors que le bord d’attaque lui est constitué en 2 parties (c’est là qu’il faut tenir compte de « Horni » et « Spodni« ). Ce sont 2 simples planches qui viennent se jouxter et former le bord d’attaque. Ensuite 2 petites clés d’ailes en CTP de 0,5mm viennent donner le léger dièdre et la rigidité au panneau central.
Une fois ce panneau central terminé, les 2 panneaux latéraux ne posent aucun soucis car ils se construisent de la même manière. Les gros saumons sont collés de champ et donnent la forme arrondie de l’extrémité de l’aile. Au moment de l’assemblage avec le panneau central, on apprécie encore la précision des découpes laser : l’ajustement est parfait ! Mais avant le collage définitif il faut vérifier que l’angle du dièdre est bien respecté (très prononcé en bout d’aile). Et là aussi c’est une agréable surprise puisqu’il n’y a quasiment rien à faire: la symétrie est parfaitement respectée.
A ce stade l’aile commence à prendre sa forme, on peut alors coffrer entre les nervures d’emplanture avec le balsa contenu dans le kit, puis les percer pour le passage des vis de fixation.
Il m’a fallu compter une soirée pour la préparation et la construction de l’aile, sans me presser. Je laisse volontairement le ponçage du bord d’attaque de côté et me prépare déjà à assembler le fuselage.
Le fuselage
La première étape est de contrecoller les 8 pièces qui constituent le nez du planeur. C’est facile, il faut veiller simplement à ce que l’ajustement soit impeccable. Le bloc du nez est creux afin d’y accueillir les petites billes de plomb livrées dans le kit. J’ai préféré attendre avant de remplir de savoir quelle quantité y mettre dedans, mais il s’est avéré que remplissage total était nécessaire.
Puis je pose bien à plat sur le chantier un des deux flancs du fuselage (toujours en CTP de 3mm).
Les couples rectangulaires viennent prendre leur place dans les encoches. La platine pour l’installation radio est à faufiler entre les couples et elle aussi prend sa place tout naturellement à l’intérieur.
Ensuite c’est au tour du deuxième flanc à être posé de l’autre coté, ça prend forme !
Vient maintenant une étape primordiale lorsqu’on construit un fuselage: veiller à ce qu’il ne prenne as la forme d’une banane ! Il doit être parfaitement rectiligne. Posé verticalement, je colle le nez précédemment préparé entre les flancs du fuselage.
Avant de coller définitivement le deuxième flanc, assurez-vous que vous n’avez rien oublié sur le plan: par exemple, il faut penser à placer le petit support qui accueille les écrous de fixation de l’aile, ou pire: la platine radio ! Une fois que tout sera collé ce sera trop tard !
L’arrière du fuselage est pincé pour être collé, tandis qu’on prend toujours soin à ne pas obtenir la forme « banane ». A l’avant du fuseau, 2 planches ajourées viennent faire office de coffrage dessus et dessous. Leur rôle est aussi de rigidifier la structure qui, petit à petit, prend forme…
Enfin, à l’avant de l’aile il faut coller une sorte de capot réalisé par un empilement de 4 planches de CTP et de balsa. Ce capot sera poncé plus tard pour lui donner une forme arrondie
Tout cela est très simple et très rapide, mais il faut bien veiller à ne pas faire d’oublis.
Conclusion de la première partie :
Pas de difficulté majeure pour en arriver à ce stade. On voit rapidement grandir le modèle et prendre sa forme globale, mais il faut que le débutant fasse attention de ne pas se précipiter, un oubli une fois les pièces collées peut vite devenir un casse-tête !
C’est pour cela qu’on pourrait dire qu’une petite notice serait la bienvenue…
Nous voici donc aux termes de la première partie de la construction du LUCI 3 de Silence Model. Il est temps de passer à l’entoilage !
A très bientôt pour la suite.
Patrice.
Galerie Photos :