Nous voici aujourd’hui pour la suite du montage du LUCI 3 de chez Silence Model, lors de la dernière séance nous en étions restés au montage de l’aile et du fuselage (ICI), on s’attaque maintenant à la construction des empennages, après on passe au début de l’installation radio, à l’entoilage et on termine enfin la pose des gouvernes et des commandes. La dernière étapes avant les premiers vols est le réglage de la radio, programmation du modèle et réglages des débattements. Il nous reste encore un peu de boulot alors en avant !
Les empennages
Pour les empennages, il faut contrecoller 2 parties pour obtenir des gouvernes de 6mm d’épaisseur. J’ai profité de ce moment pour y installer les charnières qui seront prises en sandwich justement entre ces 2 parties.
Dans mon kit il manquait les charnières pour les gouvernes, alors j’ai fait avec ce que j’avais en stock à l’atelier : de simples charnières en tissu indéchirable.
Puis vient un moment un petit peu fastidieux de la construction: tailler en biseau les parties mobiles du stabilisateur et de la dérive et ponçage des bords d’attaques…
La méthode que j’ai employé est radicale: j’ai d’abord dégrossi les biseaux avec un cutter en plaçant la lame à 45°. Comme c’est du contreplaqué c’est dur, mais faisable (on est ici dans le sens de la fibre du bois).
Le ponçage des biseaux réalisés et des bords d’attaque est fait d’abord au papier à gros grain, puis petite finition avec du papier fin. Et quitte à prendre la poussière, on continue avec le ponçage du bord d’attaque de l’aile et du capot supérieur fabriqué précédemment.
L’entoilage
Voilà une partie que beaucoup de modélistes redoutent. Lorsqu’on débute il faut prendre le temps de faire des essais, de trouver la bonne température pour le fer à entoiler. Je ne détaillerai pas ici la technique d’entoilage, cela fera bientôt l’objet d’un tutoriel sur RCxinc.
Lorsqu’on a jamais entoilé je recommande de commencer par les petites pièces simples qui constituent l’empennage (stab, dérive et leurs parties mobiles) afin de prendre le coup de main ou par exemple trouver la bonne température du fer. Il est également préférable d’entoiler chaque élément avant qu’il ne soit assemblé aux autres, le travail n’en est que plus facile et plus soigné.
Ensuite on peut attaquer l’entoilage du fuselage, qui ne présente pas de difficultés particulières. Tout d’abord le dessous, puis les flancs et à la fin le dessus.
Enfin c’est au tour de l’aile, avec son double dièdre, de recevoir le film thermorétractable. L’aile est de toute évidence la partie la plus délicate à faire. Il faut travailler bien à plat en faisant attention au vrillage que pourrait donner la tension du film d’entoilage. Une fois entièrement entoilée, j’ai résolu ce problème de vrillage en utilisant un sèche cheveux pour chauffer à nouveau le film et ainsi faire revenir petit à petit la forme de l’aile.
Installation radio :
Sur le fuselage, il n’y a pas de trappes d’accès prévues d’origine pour par exemple avoir accès aux servos, ou bien au pack d’accu situé à l’avant. Il faut donc tout disposer définitivement avant d’entoiler.
Les servomoteurs sont placés « tête en bas », les gaines sont collées aux couples, les cordes à piano installées et reliées aux palonniers avec un pliage en Z.
Un point très important dont dépend la disposition des éléments, c’est le centrage: si on ne le vérifie pas à l’avance il sera difficile de la modifier une fois l’entoilage posé.
Un pack d’accus 4 éléments NiMh 1800mA prend sa place juste devant la platine radio maintenu en place avec du velcro, et c’est pas moins de 100gr de plomb qui sont nécessaires à l’avant du fuselage pour centrer le planeur à peu près correctement…!!
Conclusion sur la fin de la construction :
Voilà, le planeur est terminé et je dois dire que je suis agréablement surpris par son design qui pour un planeur de début change des caisses classique que l’on peut habituellement voir, il en jette le petit ! Le fait de l’avoir entoilé en transparent permet de voir sa structure façon « squelette« , les lignes se dessinent comme une ossature du plus bel effet.
D’ailleurs je l’ai apporté lors de notre dernière séance indoor pour le faire découvrir à mes collègues du club et à peine arrivé tout le monde était autour en train de dire « Chouette, il est vraiment beau, etc… ».
Concernant la construction pas vraiment de complication, tout s’emboîte parfaitement, un véritable puzzle d’une très belle qualité. On peut simplement regretter le manque d’une notice de montage, mais si on prend le temps de bien regarder le plan tout se passe facilement. Cela fait aussi partie de notre loisir, un peu de recherche et de conseils ne font pas de mal.
Si vous souhaitez démarrer dans la construction bois avec un kit de qualité et au final un superbe planeur, je ne peux que vous le conseiller vivement, excellente initiative de la part de Silence Model, sachant que maintenant il est de plus en plus difficile de trouver des kits bois à monter. La prochaine étape, les premiers vols du planeur, j’avoue que maintenant j’ai vraiment hâte.
Bons vols à toutes et à tous.
Patrice.